• Action, chiche ou vérité

    Depuis que je l'ai rencontré, tout est allé tellement vite, trop vite.
    C'était comme un feeling, une évidence, une certitude, qu'il y avait quelque chose de beau qui allait de passer.
    "C'est écrit dans les étoiles", référence au jeu de tarot et à cette carte sortie lors d'un tirage.

    D'abord physiquement, ça a été "wouhaaa" cette sensation de sa peau sur la mienne, ses doigts, ses mains.
    Mon corps réagit sous ses caresses, même quand elles n'ont rien d'exceptionnel, ses effleurements. Sa délicatesse. Pourvu que jamais cela ne s'arrête.
    "Et que durent durent les moments doux, durent..."

    Et puis cet enchaînement de pensées, de projets, d'envies. Comme s'il n'y avait pas la phase du "on va voir comment ça se passe" mais que non, on se jette à corps perdu dans une histoire en ayant envie que ça soit elle, L'histoire, LA bonne histoire.

    C'est comme si ça avait réveillé en moi mes rêves, mes idylles. J'ai eu envie - j'ai retrouvé l'envie, de tout faire, de tout vivre, de m'installer avec lui, de voyager, d'avoir une maison, un espace à nous, des meubles à nous, une cuisine et un lit à nous, d'y fonder un foyer, une famille, être demandée en mariage, porter son nom, me marier, décider de faire des enfants, être enceinte, aménager un lieu pour un enfant, enfanter avec lui, materner avec lui à mes côtés, élever un enfant, vivre le quotidien avec eux.

    Comme si tout surgissait tout à coup, comme si c'était limpide, comme si dans cette envie j'étais sûre de moi.
    Ces envies elles sont là, tout le temps, dans ma tête, elles tournent, elles mûrissent, elles prennent forme, elles m'interrogent. 
    J'y pense constamment.
    Et moi pleine de doutes, toujours, encore.

    Je pense constamment à notre maison, notre appart, où ? nos envies d'enfant, mes envies d'enfants, mes peurs, mes angoisses terribles à l'idée d'avoir cette responsabilité, sur les nuits blanches quand un petit ne dort pas, mes doutes sur mes capacités à ne pas sombrer, déprimer, être une personne que je ne veux pas avec mes enfants, par fatigue, peur de crier, d'être trop sévère, ne pas être une femme douce et aimante comme j'aimerais l'être avec l'homme que j'aime et qui mérite du respect, ne pas me reconnaître dans mon comportement, ne pas y arriver, je pense à mes angoisses sur l'accouchement. J'en viens à me dire que non, je ne suis pas prête. Mais oui, j'y pense tout le temps.
    Comme si le fait que ça puisse devenir une réalité, que cette possibilité se rapproche, ça me fait cogiter d'une force, et presque reculer. 

    Alors, chiche ? Chiche maintenant que ça se présente ?

    Et pourtant nous ne nous sommes vus que 4 fois dans notre vie, oui 3 jours, 5 jours,... et pourtant il y a des choses qui ne collent pas lors de ces 3 ou 5 jours. Et pourtant je ne sais pas, au fond, si c'est lui l'homme avec qui je veux faire ma vie et faire des enfants.

    C'est comme s'il y avait un décalage entre mes rêves qui avancent à grands pas et la réalité, qui elle n'est pas aussi rapide et fertile que mon imagination, pour qu'y naissent et s'y concrétisent des projets.
    J'ai d'un côté ce cerveau qui tourne et tourne, et retourne toutes ces pensées. Et de l'autre la réalité qui est bien lente, car pour l'instant chacun habite de l'autre côté de la France.

    Parfois j'aimerais jouer à Action chiche ou vérité avec lui, pour lui poser ces questions que je ne lui ai pas encore posées et auxquelles il ne répond pas. 


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